On suppose que les groupes terroristes ont des missiles sol-air – acquis sur le marché noir ou en Libye –, mais ils n'en ont pas fait usage jusqu'ici. Cela dit, nos aviateurs en tiennent compte.
Il y a eu des combats à Gao, qui ont provoqué des dégâts considérables sur ces groupes, de même qu'à Konna. S'il existe des risques d'affrontement à Bourem, ce n'est pas le cas dans l'Adrar des Ifoghas à ce stade.
Quant au MNLA, qui comporte une branche militaire et une branche politique, il n'a jamais été un groupement terroriste, mais un mouvement autonomiste qui n'a pas toujours eu des méthodes diplomatiques pour développer sa présence – ce qui a suscité un sentiment de revanche chez les populations du sud. Il s'est toujours démarqué d'AQMI, d'Ansar Eddine et du MUJAO : il y a même eu de violents combats entre lui et ce dernier au début de l'année. Mais on ne peut imaginer que dans un État retrouvant son intégrité et sa souveraineté, il reste une poche armée.
Cette question peut être réglée dans le cadre de l'appel à la réconciliation nationale lancée par le président Traoré, qui, je le rappelle, ne sera pas candidat à la future élection présidentielle, étant lui-même issu d'un coup d'État.