Nous avons rencontré un enthousiasme très fort de la part de la population malienne, qui avait le sentiment de se libérer. Cela fut d'ailleurs encore plus émouvant à Tombouctou qu'à Bamako. Je précise que le président Traoré a fait dans cette ville successivement deux discours : celui qu'il n'avait pu prononcer à Tombouctou et celui qu'il avait prévu sur place – où il disait la même chose. Je n'ai pas senti de réaction négative. Lors de la brève réunion au palais présidentiel avec les principales personnalités politiques du pays, essentiellement du sud, j'ai perçu un état d'esprit positif. Mais j'ai été interpellé par certains sur le fait que j'avais dit à la télévision que les Touaregs – et non les représentants du MNLA – sont nos amis, ce qui est vrai, seuls quelques terroristes touaregs étant nos ennemis. Pour l'instant, la qualité de nos représentants et de nos interlocuteurs est satisfaisante. On voit bien l'intérêt que peut représenter pour les actions que nous entreprenons actuellement une relation intelligente avec le MNLA ainsi qu'avec l'Algérie et la Mauritanie, qui dialoguent avec lui.