Les relations du MLNA avec le Niger ne sont pas les mêmes que celles qu'il a avec le Tchad, ce qui complique la situation, d'autant que ses effectifs ne sont pas très nombreux.
Agh al-Sharif, qui est notre interlocuteur au sein du mouvement, a toujours eu depuis notre arrivée à Kidal une attitude positive, permettant à notre colonel sur place de rencontrer un certain nombre d'acteurs ne faisant pas partie de cette organisation. Il faut préserver ce lien. Toute la question tient à la constitution du MNLA en force politique, et non plus militaire. Une bonne collaboration avec lui peut être fructueuse, ne serait-ce que pour obtenir des informations. Il s'agit d'une action délicate. D'où aussi l'intérêt d'une opération de maintien de la paix, qui permet de se situer dans un autre contexte, y compris vis-à-vis des forces africaines. Jusqu'à présent, les habitants de la région acceptent les Tchadiens, mais aller au-delà dans la représentation africaine serait compliqué, sauf si l'on change de cadre d'intervention.