Intervention de Nicole Ameline

Réunion du 13 mars 2013 à 16h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicole Ameline :

Je me réjouis de l'émergence d'une diplomatie des droits des femmes sur la scène internationale. Celle-ci est absolument indissociable de la position de la France dans le monde et de son influence. Je suis également très heureuse que la question des réserves sur les conventions internationales – dont la Convention CEDAW – soit à l'ordre du jour. Nous devons en effet être exemplaires. Je ferai deux observations.

Premièrement, il est important qu'il y ait une articulation entre votre ministère, le ministère des affaires étrangères et celui du budget sur ces questions de développement, tant dans la formulation des politiques que dans leur financement. Avez-vous créé une sorte de « task force » à cette fin ?

Deuxièmement, il serait utile que notre commission travaille sur le thème « développement et droits de l'homme ». Les questions des transitions politiques, de la place des femmes dans les conflits et des violences faites aux femmes imposent aujourd'hui une démarche beaucoup plus volontariste et affirmée.

À titre personnel, je dirai que la convention CEDAW est un cadre d'action, une feuille de route qui, par une approche holistique de ces différentes questions, pourrait constituer une référence utile.

La France aurait intérêt à rendre plus visible l'introduction des droits des femmes dans sa politique, tout en s'appuyant sur nos amis britanniques avec lesquels nous pourrions mener des actions très rapprochées.

Je me permets également d'appeler votre attention sur l'après 2015. Nous avons une démarche d'influence à conduire pour que les droits des femmes soient l'approche la plus symbolique, la plus forte en termes politiques. J'en ai parlé au Secrétaire général des Nations unies. Je crois qu'il est ouvert à cette idée.

Enfin, vous avez parlé d'exemplarité. Il faut en effet renforcer les financements. Cela dit, je serais favorable au redéploiement de certains financements sur l'aide au développement. Cela me semble indispensable. Car il n'y a pas de diplomatie d'influence sans visibilité forte de la France, que ce soit au niveau multilatéral ou européen.

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