Nous avons bien compris que la normalisation constitue à la fois un formidable outil de valorisation de la recherche et un vecteur de diffusion des innovations. Utilisée en amont de l'innovation comme un outil d'intelligence économique, elle permet en effet de capitaliser et de diffuser les connaissances interdisciplinaires. Une entreprise qui participe au développement des normes en intégrant ses propres innovations peut ainsi faciliter l'accès à ses produits et augmenter ses parts de marché. Au même titre que les brevets, la normalisation doit être utilisée non seulement comme outil de valorisation, mais aussi comme moyen de compétitivité permettant d'acquérir une position dominante à l'international. Or les propositions de votre rapport en la matière – s'approprier l'influence normative comme outil stratégique, réinvestir les institutions internationales créatrices et prescriptrices de normes et de règles, agir en amont de la règle, peser sur les normes des marchés futurs, maîtriser les accords internationaux, mettre en place une ingénierie d'influence professionnelle, repenser la structure de pilotage de l'intelligence économique – ne valent que pour les grandes entreprises. Quelles actions préconisez-vous pour les petites entreprises ?