Intervention de Claude Revel

Réunion du 13 mars 2013 à 10h00
Commission des affaires économiques

Claude Revel :

La nécessité de prendre en compte la dimension européenne dans l'élaboration d'une stratégie d'influence dans le domaine de la normalisation est tellement évidente que je ne la mentionne même plus, mais mon rapport témoigne que ce souci est omniprésent dans ma réflexion. De ce point de vue, notre action doit être à double détente : il s'agit d'influer, non seulement sur l'élaboration des normes édictées par les instances européennes, mais également sur les positions défendues par l'Union européenne auprès des instances internationales telles que l'OMC, où nous sommes représentés via l'Union européenne, et auprès des organismes internationaux où la France est directement représentée. Dans ce dernier cas, nous devons nous efforcer de défendre une position commune à l'ensemble de l'Europe, ce qui peut se révéler plus difficile encore, tant notre capacité d'influence a baissé auprès de nos partenaires européens, pour les raisons déjà évoquées. À ce propos, je voudrais vous faire part d'une anecdote significative. À l'occasion d'un déjeuner où m'avait convié le numéro deux de l'ambassade des Pays-Bas en charge des affaires économiques, afin que j'expose l'objectif du rapport qui m'avait été confié, et où étaient également présents ses homologues allemand, suédois et finlandais, j'ai été soumise pendant deux heures à un feu nourri de questions, chacun voulant connaître, dans le cadre de sa mission de veille économique, les raisons de cet intérêt nouveau des autorités françaises pour la normalisation.

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