Intervention de Frédéric Cuvillier

Séance en hémicycle du 19 mars 2013 à 9h30
Questions orales sans débat — Aménagement de la rn 31

Frédéric Cuvillier, ministre délégué chargé des transports, de la mer et de la pêche :

Madame la députée, je vous remercie du constat que vous venez de dresser. Il nous permet d'observer que la mobilisation et les volontés politiques n'ont pas permis de régler des problèmes et des difficultés quotidiennes, encore que le paysage des aménagements et des infrastructures ait beaucoup évolué et qu'il faille en tirer les conséquences. C'est vrai pour la RN 31, puisque vous appelez mon attention sur la politique de régénération et d'aménagement que l'État entend mettre en oeuvre sur cette route nationale, notamment sur la section entre Soissons et Reims.

Depuis la mise en service des autoroutes A29 et A26, qui établissent une liaison autoroutière continue et performante entre Rouen et Reims via Amiens et Saint-Quentin, la RN 31 a, il est vrai, quelque peu changé de statut, puisque, tout en restant route nationale, elle assure de façon prédominante une desserte locale. Le parti d'aménagement à mettre en oeuvre pour cet axe doit donc être cohérent avec sa fonction principale, en discussion avec les collectivités.

Ainsi, la RN 31 a fait l'objet de diverses opérations d'aménagement, principalement au travers de mises à deux fois deux voies de plusieurs sections, en particulier entre Beauvais et Catenoy. Entre Soissons et Reims, des aménagements ponctuels à deux fois deux voies ont été réalisés entre Braine et Courcelles-sur-Vesle, au droit de Magneux ainsi qu'à celui de Jonchery-sur-Vesle, et à l'arrivée à Thillois. En outre, les déviations des trois agglomérations les plus importantes – Beauvais, Compiègne et Soissons – ont été réalisées.

Les PDMI, qui financent les opérations de modernisation du réseau routier national, font porter aujourd'hui l'effort de modernisation sur l'autoroute A304 en Champagne-Ardenne et sur la RN 2 en Picardie, une route nationale qui pose également d'énormes difficultés.

Je suis bien conscient de l'importance de la RN 31 pour la desserte des territoires et pour leurs populations. Je suis tout aussi conscient de la réalité dont vous venez de vous faire l'écho.

La poursuite de l'aménagement de la section entre Soissons et Reims devra donc être examinée avec attention dans le cadre de la préparation de la prochaine génération de PDMI, à partir de 2015.

Cela étant, j'ai d'ores et déjà demandé aux préfets de région de hiérarchiser les opérations de modernisation du réseau routier national. Il convient en effet d'identifier celles pour lesquelles la poursuite ou l'engagement des travaux paraissent nécessaires à l'horizon 2019, afin de préparer la prochaine génération de PDMI. Ces opérations devront répondre prioritairement à des enjeux de sécurité – vous y faisiez référence –, de réduction de la congestion chronique, de désenclavement et d'amélioration nécessaire de desserte des territoires, sans oublier la qualité de vie.

Malgré le nombre d'opérations à mener, nous essaierons de dégager les moyens nécessaires. L'entretien des chaussées doit être une priorité. Je demanderai à mes services que les réparations ponctuelles les plus urgentes soient poursuivies, mais aussi que nous puissions aborder de façon très pragmatique la manière d'assurer des conditions correctes de circulation sur la RN 31.

Enfin, plusieurs carrefours et accès riverains ont été aménagés ou sont en cours d'aménagement. L'aménagement du carrefour de Courlandon en est ainsi au stade des études environnementales. Je me tiens également à votre disposition pour que nous envisagions ensemble l'évolution de ce dossier.

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