Vingt mille personnes, hommes, femmes, enfants de culture rom, originaires essentiellement de Roumanie, vivent aujourd'hui dans plus de quatre cents campements en France, dont les deux tiers en Île-de-France.
Depuis cet été, nous agissons. Nous considérons que les conditions de salubrité dans ces campements, le péril pour la santé et la sécurité de leurs occupants, les tensions générées avec les quartiers nécessitent une politique assumée. Celle-ci s'est traduite par plusieurs milliers de reconduites à la frontière au cours de l'année 2012, par la fin de l'aide au retour, instaurée par le gouvernement précédent, qui créait un circuit permanent vers notre pays, et par la circulaire du 26 août 2012.
Cette dernière, outre le démantèlement des camps et les reconduites, prône une politique européenne. De ce point de vue, nous avons aujourd'hui des relations constructives avec les autorités roumaines. J'ai notamment eu l'occasion de signer avec Bernard Cazeneuve il y a quelques semaines un plan d'insertion pour une centaine de projets en Roumanie. Par ailleurs, la circulaire fait toute leur place au logement, au travers par exemple des villages d'insertion, au travail, c'est le sens de ce qui a été amorcé par Michel Sapin, et évidemment au respect des lois concernant l'école.
C'est un dossier difficile, qui doit rester éloigné de toute tentative d'exploitation. Il s'agit là de regarder la réalité en face, celle que vivent ces populations comme celle des habitants de ces quartiers populaires, qui souffrent déjà de bien des difficultés, et d'appliquer tout simplement la devise de la République – car ce sont des êtres humains, des personnes en grande difficulté à qui nous devons offrir des solutions. C'est cette politique, madame, qui devrait rassembler une grande majorité de l'Assemblée. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et écologiste.)