Intervention de Frédéric Reiss

Séance en hémicycle du 19 mars 2013 à 15h00
Refondation de l'école de la république — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Reiss :

Monsieur le président, mesdames, monsieur les ministres, chers collègues, ce projet de loi, brouillé par le très controversé décret sur les rythmes scolaires, ressemble plus à un lifting idéologique qu'à une nouvelle fondation de l'école. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) Je vais expliquer pourquoi.

La dernière fois que le Parlement a voté une grande loi d'orientation pour l'avenir de l'école, en 2005, c'était après plus de deux ans de débats d'une ampleur et d'une richesse inédites. La mesure phare en était le socle commun de connaissances et de compétences, une grande ambition pour chaque élève et le meilleur rempart contre l'échec scolaire.

Ce socle est heureusement confirmé à l'article 7 du présent projet de loi. La culture fait son apparition, mais c'est une grave lacune que de n'avoir pas pu discuter du contenu de ce terme – ce sera précisé par décret, de même, d'ailleurs, que de trop nombreuses dispositions de ce texte.

Pour le reste, nous avons affaire à une loi bavarde, ce qu'illustre à lui seul l'article 1er, dépourvu de valeur normative ; il n'est qu'un exposé des motifs où chacun a essayé de faire le tri entre l'utile et l'accessoire. Après trente heures de débats sur le rapport annexé, les médias n'avaient retenu qu'une chose, à savoir que le redoublement devrait être exceptionnel.

Monsieur le ministre, en bon pédagogue, vous nous avez répété à l'envi vos trois points : donner la priorité au primaire, améliorer la formation des maîtres et agir sur le temps scolaire.

Sur le premier point, vous fondant sur des chiffres de l'OCDE, vous répondez par la création de 60 000 postes, dont nous prenons acte, mais nous avons toujours pensé, à l'UMP, que l'éducation nationale devait prendre sa part dans la réduction des dépenses publiques. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Ces créations pouvaient d'ailleurs se décider en loi de finances ; pas besoin pour cela d'une loi spéciale.

Sur le deuxième point, les ESPE ressemblent étrangement aux IUFM, pourtant décriés en leur temps.

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