Je ne veux bien sûr pas commenter vos observations, monsieur Lassalle, mais la Cour est sensible au fait que, dans le contexte d'aujourd'hui, il ne faut pas tenir un discours anxiogène. Cela dit, des constats s'imposent et nous sommes, je pense, dans notre rôle en formulant un certain nombre d'observations.
En même temps, et c'est un peu l'objet de plusieurs chapitres du tome II, nous souhaitons également montrer que des réformes positives sont engagées par nos administrations, et avoir un discours positif pour ceux qui s'efforcent de rendre le plus grand nombre de services au meilleur coût.
Ce que nous souhaitons dire aussi, et c'est un discours qui se veut optimiste, c'est qu'il y a des marges de manoeuvre et que des économies sont possibles. Ce sont 1 118 milliards d'euros qui sont dépensés chaque année, avec des dépenses de natures différentes. Chaque fois que nous allons plus dans le détail pour l'évaluation des politiques publiques, nous constatons que l'on pourrait mener une action publique tout aussi efficace, encore plus efficace, en ne dépensant pas davantage, voire en dépensant moins, et il y en a un certain nombre d'illustrations dans ce rapport et dans un grand nombre de rapports de la Cour.
La situation des finances publiques est préoccupante, mais il y a des possibilités de redresser la situation sans remettre en cause ce que l'on peut appeler le modèle social ou le modèle républicain.