Intervention de François de Rugy

Séance en hémicycle du 10 juillet 2012 à 15h00
Règlement des comptes et rapport de gestion pour l'année 2011 — Motion de renvoi en commission

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Rugy :

Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, la procédure à laquelle Jérôme Chartier a recouru est quelque peu paradoxale puisque, finalement, il est amené à s'exprimer contre son propre bilan, et il nous invite à voter contre son propre bilan.

Je précise également à nos collègues nouvellement élus – je me tourne plutôt vers la partie gauche de cet hémicycle – que M. Jérôme Chartier était, au cours de la précédente législature, un expert non en finances publiques mais plutôt, selon moi, en maniement de la brosse à reluire. Dieu sait s'il s'est activé en la matière, pendant cinq ans, avec M. Fillon et les différents ministres des finances ! Il n'a d'ailleurs pas été récompensé de ses efforts, c'est bien dommage.

Il a d'ailleurs continué – on peut dire qu'il est persévérant ! – car il a commencé son discours par un hommage à Nicolas Sarkozy. Il est vrai qu'en matière d'équilibre budgétaire et de bonne gestion il n'y a pas meilleure référence que le président du déficit et le président de l'explosion de la dette, pour ne rien dire du Premier ministre du déficit et du Premier ministre de l'explosion de la dette, M. Fillon. (Applaudissements sur les bancs du groupe écologiste et plusieurs bancs du groupe SRC.)

M. Chartier a voulu promouvoir l'inscription de la règle d'or dans la Constitution ; du moins est-ce ce que j'ai compris. Il oublie cependant qu'un tripatouillage de plus de la Constitution ne ramènerait pas un euro de plus dans les caisse de l'État,…

1 commentaire :

Le 25/11/2016 à 18:50, Laïc1 a dit :

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" Il est vrai qu'en matière d'équilibre budgétaire et de bonne gestion il n'y a pas meilleure référence que le président du déficit et le président de l'explosion de la dette, pour ne rien dire du Premier ministre du déficit et du Premier ministre de l'explosion de la dette, M. Fillon. (Applaudissements sur les bancs du groupe écologiste et plusieurs bancs du groupe SRC.)"

Voilà qui est fort bien dit. Et c'est M. Fillon, l'expert en explosion de dette et de déficit, qui entend résoudre la dette, avec des idées auxquelles il n'avait pas pensé quand il était premier ministre: réduire drastiquement le nombre des fonctionnaires, revenir sur les 35 heures, remettre les jours de carence en cas de maladie des fonctionnaires, autrement dit désigner les fonctionnaires comme les boucs émissaires de la crise, car en toute crise il faut un bouc émissaire, l'histoire nous l'a bien appris... Mais la crise, c'est bien M. Fillon et son acolyte président, M. Sarkozy, qui l'a initiée, qui l'a développée, qui l'a propulsée, et le responsable de la crise, ce ne sont pas les fonctionnaires, c'est bien M. Fillon et son incapacité, son incompétence totale à diriger un pays comme la France, sa propension à faire des emprunts sans réfléchir, à ne pas savoir tenir un budget, à dilapider l'argent public. Son passé l'a prouvé. S'il veut rendre service à la France, qu'il se retire de la scène politique, mais on sait très bien qu'il n'ira pas jusque là...

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