Le sujet n'est pas sans intérêt, ne serait-ce que parce qu'il nous donne l'occasion de nous pencher sur la situation épidémiologique de certains de nos territoires, ultramarins en particulier. On ne peut nier que ceux-ci présentent des traits pathologiques spécifiques, liés à une surconsommation de sucres. Mon expérience professionnelle m'avait déjà amené à constater une forte prévalence des néphropathies secondaires au diabète à la Réunion. Il convient cependant d'observer que certains territoires de l'Hexagone présentent également de fortes prévalences de pathologies liées à une surconsommation de sucres ou de certaines matières grasses.
Après mon collègue Robinet, je dirais que si, sur le fond, nous ne pouvons qu'être d'accord, notamment pour soutenir toute tentative visant à réguler ces problèmes de santé publique, il n'en va pas de même quant à la forme. Trop de loi tue la loi, monsieur Paul. Il conviendrait plutôt de renvoyer cette question au projet de loi de santé publique que nous devons examiner dans le courant de l'année. On peut même se poser la question de l'utilité d'une loi : ces dispositions étant de nature réglementaire, elles pourraient dès demain faire l'objet d'un simple arrêté ministériel.