Je soutiens naturellement cette proposition de loi. Au cours de la législature précédente, c'est Victorin Lurel qui, le premier, avait attiré notre attention sur ce scandale de santé publique, et notre réunion d'aujourd'hui est aussi une façon de rendre hommage à sa clairvoyance.
Il est vrai, monsieur Door, que ce grave problème sanitaire concerne, non seulement l'outre-mer, mais l'ensemble de la collectivité nationale. Il reste néanmoins scandaleux de tirer prétexte d'un prétendu « goût local » pour « nourrir » ainsi, si j'ose dire, la prévalence de l'obésité dans ces territoires. En effet, même si cette pathologie est multifactorielle, la surconsommation de sucre est un facteur essentiel.
Quand la proposition de loi de Victorin Lurel avait été débattue dans l'hémicycle, le représentant du Gouvernement nous avait fait discrètement savoir qu'il n'était pas à titre personnel opposé au texte, mais, sous la pression d'obscurs intérêts locaux, relayés par Mme Penchard, ministre de l'outre-mer, le groupe UMP l'avait repoussé. J'ai tendance à penser que c'est pour ne pas se déjuger que celui-ci a choisi aujourd'hui de s'abstenir.
Je voudrais dire enfin qu'une loi ayant, sur le plan symbolique, mais également auprès des administrations, une force bien supérieure à celle d'un texte réglementaire, elle est plus susceptible de contrecarrer la progression de l'obésité dans les territoires d'outre-mer.