Nous avions été choqués, il y a dix-huit mois, en apprenant que la teneur en sucres des produits distribués outre-mer était supérieure à celle des mêmes produits commercialisés en métropole. Rien ne justifie une telle pratique. Au moment où nous connaissons de nombreux scandales sanitaires et alimentaires, il n'est pas excessif de parler de faute commise par les industriels. Nul ne peut, en effet, ignorer la nocivité du sucre, dont l'excès provoque l'obésité et le diabète – même s'il existe d'autres facteurs, comme l'absence d'exercice physique. On sait par ailleurs ce que valent les chartes de bonne conduite, et c'est pourquoi rien ne vaut une loi pour contraindre certains industriels sans scrupule.
Certes, les dispositions que nous examinons pourraient être incluses dans la future loi de santé publique. Mais faut-il laisser la situation actuelle perdurer encore quelques mois, alors même que chacun s'accorde à reconnaître la nécessité d'agir, et que la solution est relativement simple ? Ne traînons pas plus longtemps.
Quant aux différences en matière de date de péremption, je ne comprends pas comment elles peuvent se justifier. Les produits sucrés se conserveraient-ils plus longtemps ? Les délais de péremption sont-ils trop courts en métropole et les produits pourraient-ils être consommés plus longtemps ? Sont-ils trop longs en outre-mer ? Quoi qu'il en soit, une telle discrimination est insupportable.