Outre les producteurs, c'est le monde salarié de l'agroalimentaire qui est en crise : 500 000 emplois, oui, mais dont des dizaines de milliers qui sont aujourd'hui menacés.
Il nous faut donc tirer les conséquences de ce scandale, surfer en quelque sorte sur cet événement pour progresser, comme nous l'avons fait souvent et comme l'Europe a pour habitude de le faire.
Ce n'est pas moi qui le dit, c'est le Président de la République, qui a demandé que soit obligatoire, à terme, l'étiquetage des viandes insérées dans les produits cuisinés. Voilà une mesure qu'il faut traduire en actes, c'est notre devoir et cela doit nous rassembler. Les propos que j'ai entendus précédemment semblent le confirmer.
Il ne faut pas se limiter à une position de principe, à une exhortation, mais aller vers des mesures concrètes. Je souhaite à cette tribune ouvrir le débat, d'autant qu'à mon initiative, plus de soixante parlementaires des groupes UMP et UDI ont déposé une proposition de loi visant à améliorer l'information du consommateur sur l'origine des viandes fraîches, mais aussi sur celle des viandes utilisées comme ingrédients d'un produit alimentaire transformé. Cela vaut également pour les abats, puisque nous savons qu'il y a des débats particuliers à ce propos.
Cette proposition de loi n° 808 du 13 mars 2013 est désormais sur le bureau de l'Assemblée nationale, abordons-la donc. Notre texte a pour objectif de rendre obligatoire l'étiquetage de l'origine nationale des viandes. Nous ne serions plus dans une logique d'incitation, mais dans une logique d'obligation.