Au début des années quatre-vingt, la gauche a suscité un immense espoir en inventant la politique de la ville. Au début des années quatre-vingt-dix, elle a mis en oeuvre la péréquation financière, au travers notamment de la DSU. Aujourd'hui l'arrivée au pouvoir de François Hollande soulève un immense espoir dans les banlieues et les quartiers populaires. Monsieur le ministre, vous avez une responsabilité toute particulière car ce sont dans ces quartiers-là que l'on attend avant tout le changement.
Ce changement est déjà présent, et j'en mesure l'importance dans ma propre commune puisque Fameck et Uckange sont devenues zone de sécurité prioritaire. C'est d'ailleurs bien cette réconciliation entre les politiques de prévention et de sécurité publique qui indique aujourd'hui une nouvelle étape dans la politique de la ville. Pendant longtemps, la droite nous a accusés de ne faire que de la prévention, tandis que nous l'accusions de ne faire que de la sécurisation. Aujourd'hui nous faisons les deux, et avec efficacité, chacun peut le constater. Dans certaines communes, on est passé de l'ombre à la lumière. Il y a une véritable mobilisation en faveur des populations les plus défavorisées, pour qu'elles aussi puissent dormir la nuit et aller travailler le lendemain.
Je veux également souligner les efforts considérables qui ont déjà été faits dans le domaine de l'emploi. Les emplois d'avenir ont été prioritairement mobilisés dans les quartiers populaires. Cela n'allait pas de soi, d'autant que les précédentes majorités nous ont habitués à des politiques de yoyo dans le domaine des emplois aidés.
Par ailleurs, la politique volontariste du ministre de l'éducation nationale connaît d'ores et déjà des résultats, et est porteuse d'encouragements. Ainsi, 25 % des créations de postes se font dans le primaire, là où se rencontrent les plus grosses difficultés, où certains enfants très jeunes s'inscrivent déjà dans un échec durable, voire dans une primodélinquance qui ne leur permettra plus ensuite de s'insérer correctement dans la société.
Je serais tenté d'y ajouter la question des rythmes scolaires, qui ont été totalement perturbés à un moment donné. Aujourd'hui, nous revenons à une semaine normale pour des enfants normaux.