Intervention de Michel Liebgott

Séance en hémicycle du 21 mars 2013 à 15h00
Débat sur la politique de la ville et la rénovation urbaine

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Liebgott :

Il est également important de poursuivre des politiques très spécifiques, du type des préparations à Sciences Po, qui sont dans les zones urbaines sensibles un indicateur positif pour des enfants qui n'espéraient pas fréquenter une telle école.

Mais il n'y a pas que les quartiers difficiles. Puisque je suis issu d'un bassin souffrant de désindustrialisation, je dois rappeler que même s'il reste aujourd'hui encore des usines très haut de gamme dans les vallées sidérurgiques, il y a aussi des centres-villes très dégradés, une population qui connaît une vraie précarisation, des marchands de sommeil qui ne rénovent pas correctement l'habitat, un taux de chômage élevé. Certaines communes n'arrivent pas à s'en sortir parce qu'elles-mêmes n'ont pas les moyens d'engager les travaux.

Il ne faut pas oublier ces quartiers. Ils ne font certes pas partie des ZUS traditionnelles – une catégorie que vous voulez d'ailleurs recentrer, et vous avez raison. Mais ils remplissent les critères qui, objectivement, doivent caractériser les quartiers prioritaires. J'en vois deux : le nombre de personnes pauvres, évidemment, et c'est un critère essentiel, mais aussi la pauvreté de la collectivité ou de l'intercommunalité. Ce deuxième critère doit emporter des aides particulières car si, en plus de la population, les collectivités sont pauvres, on ne peut pas s'en sortir.

Je conclurai par un point plus technique concernant les CUCS. Même s'il ne s'agit pas vraiment d'un contrat, mais plutôt d'une politique territoriale, il faudrait que nous ayons une plus grande lisibilité concernant la répartition de l'enveloppe financière, qu'il n'y ait pas une remise en cause annuelle systématique, ce qui empêche de s'inscrire dans le long terme, et enfin que les notifications ne soient pas trop tardives, sans quoi il nous est impossible d'adapter nos budgets. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et RRDP.)

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