Intervention de Dominique Orliac

Réunion du 20 mars 2013 à 9h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Orliac, rapporteure :

Je suis évidemment défavorable à ces amendements.

J'ai déjà répondu sur les états généraux : ce raisonnement est erroné. J'ai déjà répondu aussi sur les cellules iPS : les deux types de recherches sont complémentaires, et non exclusifs l'un de l'autre. Il convient de les mener en parallèle, comme le fait d'ailleurs le professeur Yamanaka car pour travailler utilement sur les cellules iPS, il faut pouvoir les comparer aux cellules souches embryonnaires. La connaissance des propriétés et du potentiel thérapeutique des cellules iPS est encore très parcellaire. L'alternative est donc un faux débat, tous les scientifiques que nous avons auditionnés l'ont confirmé : il est dommage que vous n'ayez pas pu être présentes à ces auditions, mesdames.

S'il y a des embryons surnuméraires – dont la vitrification des ovocytes permettra sans doute de diminuer quelque peu le nombre –, ce n'est pas parce que la recherche en aurait besoin. Il faut savoir que les chercheurs de l'I-Stem par exemple travaillent depuis des années sur deux lignées seulement de cellules souches embryonnaires. Nul besoin d'embryons en très grand nombre !

Il y a sur ce sujet beaucoup de désinformation ; il est immoral de faire croire à nos concitoyens que la recherche sur les cellules souches embryonnaires s'apparente à la recherche sur le foetus – confusion pourtant entretenue dans de nombreux courriers que nous recevons. Faut-il rappeler par ailleurs que la recherche sur le foetus est autorisée ?

Le texte que nous proposons assure le respect et la dignité des embryons.

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