Il y aura donc des états généraux sur l'assistance médicale à la procréation, et il n'y en aura pas eu sur la recherche sur l'embryon. Y aurait-il des sujets légitimes, et d'autres illégitimes ?
Je me réjouis pour ma part de l'organisation de ces états généraux : sur tous ces sujets, nous avons tous hésité, voire parfois changé d'avis. L'éthique n'appartient ni aux experts, ni aux politiques : elle appartient aux citoyens ! Chaque fois qu'on les consultera, les avis seront plus divers, plus nuancés, plus complexes : grâce à ce débat public et démocratique, on évitera stéréotypes, quolibets et affrontements stériles.
L'article que j'avais proposé d'introduire à ce sujet dans la loi avait d'ailleurs été voté à l'unanimité : il est bon que le débat démocratique se saisisse de l'éthique, c'est-à-dire de nos valeurs communes.