Le groupe écologiste salue l'importance du vote du Parlement européen sur la PCP, le 6 février dernier. Pour la première fois, le principe de durabilité est inscrit en déterminant majeur et la priorité est accordée au renouvellement de la ressource et aux critères de pêche permettant la restauration des stocks. Cela constitue une vraie avancée et une rupture avec le bilan désastreux de la précédente réforme de la PCP. La lourdeur du bilan se voit à travers ce chiffre : en Europe, 88 % des stocks de poissons sont exploités au maximum ou surexploités. Rappelons également que 4 millions d'euros ont été dépensés pour pêcher 25 % de poissons en moins avec 30 % de pêcheurs en moins.
Le groupe écologiste partage le constat selon lequel les logiques productivistes d'exploitation des ressources halieutiques ont entraîné le déclin de la filière et la régression des emplois : il est temps de réorienter le soutien public vers des pratiques de pêche durables, à même de concilier des objectifs économiques, sociaux, et environnementaux. Je m'associe au travail de mes collègues écologistes au Parlement européen, et des députés écologistes de la commission des affaires européennes, qui ont travaillé à faire évoluer les points de vue vers une vision à long terme, à même de favoriser la mise en place d'une politique durable de la pêche, et respectant l'esprit du consensus européen, mais également vers une vision européenne – et pas seulement française – de la gestion des stocks.
En revanche, je m'étonne que nous discutions de cette proposition sous forme brute ce matin alors qu'elle a été revue hier soir lors de son examen par la commission des affaires européennes.