Intervention de Stéphanie Thiébault

Réunion du 13 février 2013 à 19h00
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Stéphanie Thiébault, directrice de l'Institut « «écologie et environnement », INEE :

Pour répondre aux enjeux du développement durable, de l'érosion, de la biodiversité et du changement global, il faut mieux comprendre la biosphère. C'est la mission de l'INEE, dont les recherches s'organisent autour du concept d'écologie globale. Cela signifie que nous essayons de relier les processus écologiques aux impacts multiples du changement global (changement climatique ou activités humaines). Nos outils sont les écotrons (plateforme de recherche expérimentale pour étudier le fonctionnement des écosystèmes, des organismes et de la biodiversité), les zones ateliers (ZA), les observatoires hommes milieux (OHM) et les dispositifs de partenariat en écologie et environnement (DIIPEE).

L'INEE comporte 76 unités de recherche et de service, 2 370 chercheurs et enseignants dont 638 du CNRS, 1 456 ingénieurs et techniciens dont 612 du CNRS, 1 120 doctorants et post-doctorants, 9 laboratoires associés, 14 groupements de recherche européens et internationaux et 23 programmes internationaux de coopération scientifique.

En 2012, l'INEE a réalisé des études prospectives sur l'écologie fonctionnelle, l'écologie chimique, les milieux polaires et les capteurs pour l'écologie. Nos axes de réflexion pour les dix prochaines années concernent : les écosystèmes, leurs interactions et leur évolution ; l'homme, les sociétés et leurs environnements ; l'intégration des diversités naturelles et culturelles, en s'appuyant sur toutes les disciplines à tous les niveaux d'échelle, macroscopiques ou microscopiques. Nos axes prioritaires de travail en 2013 sont la génomique environnementale et la représentation spatiale en trois dimensions.

À titre d'exemple, je peux vous présenter les travaux du professeur Claude Grison sur la chimie éco-inspirée. L'ingénierie écologique des sites dégradés et pollués est une source d'innovation en synthèse organique. Il s'agit de mettre au point des catalyseurs issus des plantes chargées en métaux lourds pour développer des synthèses organiques à visée industrielle. Les produits ainsi obtenus sont multiples : arômes, parfums, bio-cosmétiques, médicaments, matériaux chimiques, pesticides verts…

Nous allons renouveler cette année l'expérience des journées d'ingénierie écologique, qui permettent au public d'aller à la rencontre des scientifiques.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion