Intervention de Patrice Bourdelais

Réunion du 13 février 2013 à 19h00
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Patrice Bourdelais, directeur de l'Institut des sciences humaines et sociales, INSHS :

L'INSHS dispose de 293 unités dont 267 en France métropolitaine (134 en région Ile de France) et 26 à l'étranger. 11 320 personnes travaillent dans les laboratoires avec 15 % de chercheurs du CNRS, 13 % d'ingénieurs et techniciens du CNRS, 64 % d'enseignants et chercheurs hors CNRS et 8 % d'ingénieurs et techniciens hors CNRS. 12 492 doctorants et post-doctorants travaillent avec nous.

Les recherches sont menées dans sept grands domaines : archéologie ; économie, gestion et linguistique ; sciences philosophiques et philologiques ; anthropologie et mondes contemporains ; sociologie, science politique et droit ; sciences historiques ; et géographie, territoires et environnement.

Deux exemples : le premier concerne l'archéologie. On pensait déjà qu'Ostie avait abrité un premier port en eau profonde (6 mètres), longtemps avant de devenir le port de la Rome antique ; les instruments géomagnétiques puis les carottages à 12 mètres de profondeur ont apporté les preuves de sa localisation.

Le deuxième exemple a trait à l'économie et l'analyse des flux de transports urbains. La problématique est l'approvisionnement des grands centres urbains. Une grande enquête a permis d'établir une modélisation de l'occupation des voies pour le transport de marchandises et leur déchargement. Ces travaux ont abouti à un logiciel d'aide à la prise de décision pour l'aménagement du réseau de circulation urbaine (FRETURB).

Nous organisons en 2013 un salon de la valorisation des sciences humaines et sociales, « Innovative SHS », qui se tiendra les 16 et 17 mais prochains à l'espace Charenton à Paris : tables rondes, ateliers, 40 stands d'exposition de produits. Des déclinaisons régionales seront organisées en liaison avec les industriels locaux.

Je voudrais terminer en présentant une invention montrant que les sciences humaines et sociales peuvent prendre une part significative à l'innovation : la chambre musicale. Son but est de reconstituer l'ambiance visuelle et sonore d'une époque, d'un lieu, d'un événement (un bal à Chenonceau, une entrée princière en milieu urbain…). L'évolution des images projetées sur les faces du cube, ainsi que la spatialisation de la diffusion des enregistrements sonores, permettent de simuler la progression des spectateurs au sein de l'espace reconstitué dans la « chambre musicale ». C'est un mariage de la technologie la plus récente et de l'érudition la plus traditionnelle, pour recréer une expérience sensible, au service d'une meilleure compréhension du passé et de la mise en valeur du patrimoine.

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