Intervention de Jean-François Stéphan

Réunion du 13 février 2013 à 19h00
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Jean-François Stéphan, directeur de l'Institut national des sciences de l'univers, INSU :

L'INSU agrège 63 unités mixtes de recherche, 27 observatoires des sciences de l'Univers, 3 unités mixtes internationales et 10 laboratoires internationaux associés. Il emploie 3 090 chercheurs et enseignants dont 958 du CNRS, 2 849 ingénieurs et techniciens dont 1 477 du CNRS et 1 662 doctorants et post-doctorants.

Les thématiques étudiées sont la formation et l'évolution des grandes structures de l'Univers et des galaxies, la cosmologie, la physique du Soleil et de l'héliosphère, les relations entre le Soleil et la Terre, le cycle de l'eau, les ressources en eau et minerai, les risques naturels, le climat et la qualité de l'air.

Les exemples de recherche significative en 2012 sont : la campagne de mesures environnementales en Méditerranée (HYMEX), le laboratoire robotique sur Mars (Curiosity) et l'analyse spectroscopique par laser (CHEMCAM) des roches martiennes, en vue d'étudier les conditions d'apparition de la vie.

Les projets portés en 2013 ont trait aux résultats de la mission PLANCK « sonder l'aube des temps » de l'Agence spatiale européenne (ESA) et aux prospectives relatives aux évolutions climatiques (chantier arctique).

Une innovation significative dans le domaine des sciences de l'univers : les talcs synthétiques pour de nouveaux matériaux composites. Il s'agit d'offrir des nouvelles charges minérales nanométriques à micronique, sans défauts, pures, avec de nouvelles propriétés, en faisant de la chimie verte, sûre, à bas prix de revient. Les industries cibles sont la cosmétique, les plastiques, l'aéronautique et l'automobile ou encore la peinture. 21 brevets ont été déposés depuis 2006 et 9 accords de transfert ont été conclus. Nous disposons d'un monopole mondial et des discussions sont en cours avec un partenaire industriel. L'usine de synthèse de minéraux envisagée sera la première de son genre au monde, et créera 100 emplois. Nous estimons possible une production de 60 000 tonnes par an en cosmétique, pour un matériau à très haute valeur ajoutée dont le prix évoluera entre 10 et 50 euros le kilo.

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