Monsieur Pepy, vous êtes un gestionnaire performant, un stratège visionnaire et un fin politique : vous avez remporté la bataille de la performance de la SNCF et, ayant milité en faveur d'un système ferroviaire intégré, vous avez été suivi par le Gouvernement et vous êtes appuyé par l'ensemble de la représentation nationale. Mais le problème du ferroviaire, c'est la crise de son financement, et son déficit croissant. Comment pensez-vous qu'il soit possible, demain, de maîtriser cette dépense et, éventuellement, ce déficit ?
La SNCF rend des services d'excellence : les lignes à grande vitesse sont plébiscitées et les TER sont une réelle réussite, partagée entre la SNCF et les régions. Mais l'on a ici un maillon faible. Surtout, le taux de rentabilité économique des lignes à grande vitesse va décroissant. Le modèle de la très grande vitesse doit-il encore s'imposer partout et pour tous les usages ? Ne faut-il pas plutôt privilégier un autre modèle d'excellence, une nouvelle génération de TET roulant à 220 kilomètres à l'heure en moyenne et qui, pour un coût raisonnable et avec un coût d'exploitation mieux équilibré, permettrait de satisfaire l'essentiel des besoins de la clientèle ?