Intervention de Jean-Sébastien Vialatte

Séance en hémicycle du 25 mars 2013 à 16h00
Réforme de la biologie médicale — Article 7, amendements 13 68

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Sébastien Vialatte :

Puisque la rapporteure fait référence à l'audition du comité français d'accréditation, ce dernier nous y a expliqué que, d'une part, cette accréditation à 100 % était inutile et que, d'autre part, nous serions le seul pays du monde à l'exiger des laboratoires de biologie médicale.

L'accréditation, c'est un état d'esprit, c'est une démarche qui concerne la totalité du laboratoire. On ne peut pas imaginer qu'un laboratoire qui serait accrédité à 90 ou 95 % s'amuserait à faire 5 % de ses actes n'importe comment. Le laboratoire qui aura fait la démarche d'être accrédité à 90 % fera en sorte que la totalité des examens qu'il va réaliser soit de bonne qualité, comme cela se fait déjà aujourd'hui sans accréditation.

L'accréditation à portée flexible existe bien, mais lorsque de nouvelles méthodes sont introduites pour réaliser avec des techniques différentes des examens qui entrent déjà dans la pratique courante, il faut un peu de temps pour les accréditer. L'un des critères du COFRAC pour accorder l'accréditation est la justesse. Cette justesse consiste à se confronter aux autres laboratoires qui font les mêmes examens dans d'autres régions, sur une série de contrôles réalisés sur plusieurs mois. Il n'est donc pas possible d'accréditer une technique du jour au lendemain, il faut être confronté à ses pairs pendant au moins dix mois et avoir dix confrontations d'un examen pour réaliser le test de justesse et obtenir l'accréditation. Ce que nous proposons, c'est simplement d'accorder un peu de temps et de souplesse.

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