Madame la présidente, monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, cent douze, c'est le nombre d'habitants au kilomètre carré sur le territoire de la République, du moins en métropole, soit plus de deux fois moins que notre concurrente et partenaire principale la République fédérale d'Allemagne, presque trois fois moins que les Pays-Bas, et plus de deux fois moins que le Royaume-Uni. La République française possède de vastes territoires à faible densité de population, qui représentent sans doute les territoires d'avenir. Les réserves d'eau, les réserves de terre arable du pays sont là. Le chef de l'État, qui participe de la souveraineté nationale, doit se souvenir, au moment des négociations sur la PAC, alors que la France perd de son influence au sein de l'Union européenne, dans le monde et dans le concert des nations, que ces territoires disposent des ressources de l'avenir, qui assurent au pays la première des souverainetés, à savoir l'indépendance, la souveraineté et la sécurité alimentaires.
Mais, mes chers collègues, ces territoires ne sont pas vides. Ils sont peuplés d'habitants qui travaillent, font fructifier le sol, permettent de nourrir les villes et qui veulent, monsieur le ministre, monsieur le président de la commission des lois, monsieur le rapporteur, vivre comme les autres citoyens.