Intervention de Axel Poniatowski

Réunion du 23 janvier 2013 à 17h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAxel Poniatowski :

Je vous remercie, monsieur le ministre, de la disponibilité dont vous faites montre à notre égard, puisque vous êtes venu devant notre Commission à deux reprises en dix jours. En tant qu'ancien président de cette commission, je puis témoigner que cela n'a pas toujours été le cas de vos prédécesseurs.

Je vous félicite aussi, car il n'est pas si aisé de démentir un isolement bien réel : l'un de vos journaux favoris ne relevait-il pas ce soir que le soutien de nos partenaires européens se résume à cinq avions et un hélicoptère ?

Je souhaiterais revenir sur la question des objectifs, non pas tant ceux de politique générale – nous sommes tous d'accord pour considérer que la France doit lutter contre le terrorisme – que ceux qui sont assignés à nos forces armées en termes opérationnels.

Dès le premier jour de notre intervention, vous avez déclaré que la France menait des frappes aériennes afin de stopper des colonnes djihadistes et terroristes se dirigeant vers Bamako, faute de quoi le Mali tout entier risquerait de devenir un État terroriste. Nous avons tous adhéré à cette explication et nous vous avons soutenu.

Trois jours plus tard, les forces terrestres combattantes sont entrées en lice – dans un premier temps, elles sont intervenues afin de libérer les villes à la limite du nord et du sud – alors qu'il n'en avait pas été question précédemment.

Enfin, M. Le Drian nous a appris, voilà quelques jours, que ces forces terrestres auront également pour mission de libérer le nord du Mali.

Je ne cherche pas à polémiquer, mais à comprendre. Vous affirmez qu'il existe en France une union nationale en faveur de notre engagement au Mali, mais encore faudrait-il que nous soyons parfaitement d'accord sur les objectifs. Or, depuis dix jours, nous avons l'impression qu'ils changent.

Pourriez-vous donc nous dire très clairement quels sont les objectifs assignés aux forces terrestres combattantes françaises ? Je me réjouis que le mouvement des troupes terrestres des pays de la CEDEAO ait été accéléré et je gage que nous obtiendrons des soutiens, mais à quel moment considérerez-vous donc que nos forces auront fait le « job » ?

De la même manière, quand estimerez-vous que la mission de soutien de nos forces aériennes, de nos équipes logistiques et de nos formateurs sera achevée ?

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