La matérialisation du compte personnel de formation, qui va remplacer le DIF, est renvoyée à une discussion tripartite avec les pouvoirs publics, puisque la formation professionnelle est aussi de la compétence des régions. Le Conseil national de la formation professionnelle tout au long de la vie (CNFPRLV) travaille en ce moment sur la façon de faire vivre ce compte personnel de formation. Ensuite, une concertation s'ouvrira, notamment avec les régions, sur la façon dont il sera alimenté. La question ne sera donc pas dans le champ exclusif des partenaires sociaux.
Cela étant, il faudrait repenser la formation professionnelle pour la mettre davantage à la disposition des salariés précaires et des demandeurs d'emploi. Dans la logique de transversalité que l'on a évoquée tout à l'heure, la question des femmes devrait faire partie de cette réflexion.
S'agissant des contrats courts, notre option était un peu différente. Nous souhaitions taxer tous les contrats, quelle que soit leur nature, avec une cotisation inversement proportionnelle à leur durée. Mais nous nous sommes confrontés à l'ensemble des chambres patronales, qui ne croient toujours pas qu'une telle mesure aurait un effet bénéfique sur le comportement des entreprises.