Intervention de Véronique Descacq

Réunion du 19 mars 2013 à 17h00
Délégation de l'assemblée nationale aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes

Véronique Descacq, secrétaire général adjoint chargée de la protection sociale et économique à la CDFT :

Oui, en général, les garanties sont mieux ciblées. Les entreprises qui ont les moyens ont tendance à utiliser la complémentaire santé un peu comme un avantage salarial – thalassothérapie, remboursements d'honoraires, etc. Cette attitude n'est pas du tout vertueuse en termes de maîtrise des dépenses de santé.

Dans un accord de branche, les entreprises n'ayant pas toutes de gros moyens, on y regardera au plus juste. Par ailleurs, les frais de gestion, lorsqu'ils sont mutualisés au niveau d'une branche, sont forcément plus faibles.

Autre élément non négligeable : au niveau des branches, les complémentaires santé peuvent mener des actions de prévention extrêmement ciblées sur les risques professionnels – ainsi, la prévention des caries dentaires dans la boulangerie. Nous préférons donc la négociation de branche à la négociation d'entreprise pour couvrir les risques professionnels des salariés. En outre, la négociation de branche facilite la mobilité interentreprises dans la même branche professionnelle.

Je répondrai à Mme Orphé qu'à défaut d'accord de branche, il peut être utile de prévoir un mandatement spécifique – je pense qu'un tel amendement ne dénaturerait pas l'économie globale de l'accord ni du projet de loi – pour les petites entreprises qui ne voudraient pas attendre l'échéance de 2016.

Enfin, je reconnais qu'on a peut-être pensé un peu trop rapidement que les étudiants étaient davantage demandeurs de contrats plus courts, plus compatibles avec leurs études.

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