Certes, l'élection dans huit grandes circonscriptions régionales ne permet pas un ancrage territorial aussi intense que celui des députés à l'Assemblée nationale, élus dans 577 circonscriptions.
L'idéal aurait sans doute été que l'élection au Parlement européen se fasse dans 26 circonscriptions reprenant les contours de chacune de nos régions. Cette hypothèse avait été envisagée, au tournant des années 2000. On se souvient que certains partis politiques s'y étaient opposés.
Les huit grandes circonscriptions régionales constituent, par conséquent, un point d'équilibre. Cela ne fait pas des députés européens des élus de proximité, mais cela les conduit nécessairement à faire oeuvre de pédagogie et à travailler, plus que par le passé, en liaison avec les acteurs territoriaux.
La composition des listes tient compte, le plus souvent, de l'appartenance des candidats à tel ou tel territoire ; la campagne elle-même conduit à exposer l'impact des politiques européennes sur le terrain, à expliquer quel a été l'apport de l'Union européenne dans telle ou telle région, quel est le projet d'aménagement et d'infrastructures auquel l'Union européenne a contribué. Il y a bien là une dimension pédagogique qui est autorisée par la circonscription régionale.