L'argument de la clarté politique avancé par Nicolas Sarkozy en 2003 mérite que l'on s'y attarde quelques instants. La clarté prenait alors le sens, que pour notre part nous réfutons, de simplification de la représentation par minoration du pluralisme et des performances des « petits partis », selon une terminologie un peu méprisante. Là aussi, c'est l'échec, et heureusement ! Il y a toujours dans notre pays une diversité de sensibilités politiques. On ne vole pas comme cela aux Français leur liberté d'expression !
Certes, l'objectif de l'UMP a en partie été atteint. En effet, aux dernières élections européennes, si mes calculs sont bons, l'UMP a obtenu environ 29 % des voix en moyenne nationale mais 40 % des sièges. Il ne s'agit pas là de clarté, mais d'intérêt électoral et de déformation de la représentation de la volonté populaire exprimée au suffrage universel.