Je déplore de ne retrouver que partiellement dans les orientations du rapporteur les analyses ou encore les propositions des personnalités auditionnées. .Il y a ainsi une différence entre ce qui nous a été dit et ce que nous entendons, du moins à la lecture du rapport. Le tiers des 25 premières recommandations du rapporteur aurait même pour effet d'augmenter les coûts de production, ce qui est grave pour la compétitivité des entreprises : par exemple, certaines d'entre elles entraîneraient un accroissement des normes. Les propositions relatives à la croissance sobre font fi de la transition énergétique en cours aux États-Unis qui augmente la compétitivité de cette grande économie, comme l'a souligné devant la mission M. Patrick Artus. Il n'est pas non plus mentionné que le taux de productivité élevé de l'économie française s'explique par le fait que ne sont employés que les salariés les plus employables, comme l'a notamment rappelé M. Pierre Cahuc, alors que les jeunes de moins de 25 ans sont laissés sur le côté de la route. Il n'est d'ailleurs pas indiqué que le niveau du SMIC pourrait être un obstacle à l'entrée des jeunes sur le marché du travail. À mon sens, il aurait fallu diminuer les a priori pour parvenir à une lecture nouvelle des problèmes de l'économie française. Il y avait plus de pistes à explorer, certes plus dérangeantes, pour tous les partis, d'ailleurs. Le rôle des parlementaires est de tirer des conclusions à partir des analyses qu'ils ont entendues, afin d'en tirer de nouveaux axes.