Je pense néanmoins que la nationalisation du débat n'est pas de nature à renforcer la participation aux élections européennes. Je crois au contraire que cela entraînerait une forme de désincarnation. L'Europe a aussi besoin de tenir compte de ses régions : on parle régulièrement de l'Europe des régions. Cela renvoie plus largement à la perception de l'Europe par nos concitoyens, à la place qu'y tiennent les territoires, et en particulier les territoires d'outre-mer. La place des pays et territoires d'outre-mer et des régions ultrapériphériques est très importante.
Il serait utile, au-delà des déceptions de certains, d'esquisser un débat plus large sur l'Europe, d'envisager autrement ces questions, non plus en termes de circonscriptions électorales, mais en termes de perception et de présentation politiques. Il conviendrait d'envisager d'autres échéances que celle de 2014, pour coller davantage aux attentes de nos concitoyens.