Concernant les cellules souches embryonnaires, certains affirment qu'il n'y aurait pas lieu de les utiliser puisque nous disposons à présent des cellules iPS obtenues à partir de cellules adultes génétiquement modifiées. Cette affirmation est une contre-vérité.
Le docteur Yamanaka lui-même, qui vient de recevoir le prix Nobel pour ses travaux dans ce domaine, le confirme. Ces cellules modifiées, si elles présentent certaines caractéristiques des cellules souches embryonnaires, en diffèrent cependant très sensiblement. Ce qui est à l'ordre du jour actuellement, c'est précisément l'étude comparée de ces différentes cellules, ce qui ouvrira, n'en doutons pas, un formidable champ nouveau pour la médecine dans le domaine des réparations tissulaires notamment, au service de la santé de nos concitoyens et, plus largement, au service de milliers de personnes qui placent dans cette recherche un immense espoir.
Oui, ces perspectives sont enthousiasmantes et je pense sincèrement qu'utiliser pour la recherche à visée thérapeutique des embryons surnuméraires ne faisant plus l'objet d'un projet parental est une occasion unique, si les donneurs en font le choix, d'associer ces embryons à une grande aventure humaine, celle des immenses possibilités que seules ces cellules permettent d'envisager.
Enfin, les chercheurs de notre pays vont pouvoir travailler dans un secteur où la recherche publique est essentielle puisqu'il s'agit encore, à cette étape, d'une recherche fondamentale pour laquelle les grands groupes privés n'ont que peu d'intérêt.
Je rappelle à cet égard que sur 61 dérogations accordées par l'Agence de la biomédecine, 57 concernent des protocoles de recherche publics, soit plus de 93 %. C'est dire, au passage, l'importance de donner des moyens suffisants à la recherche publique, qui a été bien malmenée ces dernières années par les choix ultralibéraux de la précédente majorité.
Nous avons entendu, venant du côté droit de cet hémicycle…