J'accepte très volontiers cette rectification.
Monsieur Morin, votre intervention était pétrie de conservatisme ; je n'en suis pas surpris, mais je le regrette. Jean Auroux lui-même me disait l'an dernier au cours d'un débat que les lois qui portent son nom, et qui ont été une formidable avancée, n'ont guère évolué depuis trente ans, et qu'aujourd'hui, il est vraiment indispensable de donner un nouveau coup de pouce à la démocratie sociale : face aux difficultés que rencontrent les entreprises aujourd'hui, il ne faut pas réduire les droits et les pouvoirs des salariés, mais au contraire les élargir !
Lors des débats du Grenelle de l'environnement – vous étiez encore ministre, je crois – il y avait eu un échange sur l'évolution des CHSCT, qui devaient pouvoir intervenir plus largement sur les questions environnementales : les salariés sont en effet les mieux placés pour constater les éventuels dommages à l'environnement, comme pour évaluer les effets de certains produits sur leur santé.
Ne réduisons donc surtout pas les pouvoirs de cette avancée sociale extraordinaire que sont les CHSCT ! Il leur faut au contraire plus d'expertise, de formation, de technicité.