Intervention de Jean-Pierre Sotura

Réunion du 26 mars 2013 à 16h15
Commission des affaires économiques

Jean-Pierre Sotura :

Permettez-moi de présenter mon parcours professionnel en distinguant trois phases. J'ai tout d'abord été ingénieur à la direction de l'équipement d'EDF où j'ai participé à la construction de centrales nucléaires en bord de mer. Cette expérience a été décisive pour prendre la mesure de la complexité des systèmes de production d'électricité et d'alimentation électrique. Une deuxième phase de mon parcours a été marquée par mon engagement syndical, à partir de 1993, date à laquelle j'ai été désigné secrétaire général du syndicat national du personnel de l'équipement d'EDF. En 1996, j'ai été élu membre du bureau de la fédération de l'énergie au sein de la CGT ; puis de la fédération CGT Mines Energie à la suite de la fusion entre les fédérations des deux secteurs. La même année, je suis également devenu membre de la commission nationale supérieure du personnel des industries électriques et gazières (IEG) jusqu'en 2008. J'ai par ailleurs occupé le poste de secrétaire général de l'Union fédérale des ingénieurs cadres et techniciens au sein de la FNME – CGT, où j'ai notamment été en charge des questions économiques et industrielles, en particulier au moment de la fusion entre les entreprises GDF et Suez. Durant cette période, j'ai participé à de nombreuses concertations, dans le cadre notamment du Grenelle de l'environnement et des instances nationales de dialogue qui en sont issues, en qualité de responsable du collectif Développement durable confédéral de la CGT. J'ai naturellement participé à de la Conférence environnementale en septembre 2012 – comme Mme Gassin, au sein du groupe de travail sur la gouvernance – ainsi qu'au Conseil national de la transition énergétique. Enfin, je dispose également d'une expérience de suivi des négociations et d'échanges aux niveaux européen et international puisque j'ai participé aux groupes de travail de la confédération européenne des syndicats (CES) et de la confédération syndicale internationale (CSI) sur le développement durable ainsi qu'à la conférence de l'ONU sur la lutte contre le changement climatique, à Bali, en décembre 2007. Enfin, j'ajoute qu'en qualité de directeur de cabinet de Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, je suis évidemment familiarisé avec les positions de « back office » et, notamment les règles de confidentialité.

En ce qui concerne le rôle de la CRE, plusieurs aspects de son travail me paraissent essentiels, à commencer par la fixation de tarifs réglementés de l'électricité, qui garantissent l'accès des ménages les plus démunis à un prix de l'énergie régulé. La CRE joue également un rôle important en matière de sécurité des réseaux, en particulier dans des périodes d'aléas hivernaux comme cela a été récemment le cas, grâce aux recommandations qu'elle émet – notamment, sur ce point particulier, un rapport paru en 2010. Le suivi des gestionnaires de réseaux me paraît aussi essentiel ainsi que la réflexion engagée sur les conditions de réalisation de la transition énergétique d'ici 2020, la mise en oeuvre du paquet européen « énergie – climat » et la question du CSPE et de son financement. Voilà quelques points que je souhaitais évoquer avant de répondre aux différentes questions qui seront posées.

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