Alors que le développement du fret ferroviaire serait nécessaire pour désengorger les axes routiers de notre pays, celui-ci régresse d'année en année. Je prendrai un exemple dans le département du Jura : une grosse coopérative agricole, Interval, bien desservie par un embranchement ferroviaire et dont les céréales qu'elle vend comme les engrais qu'elle achète seraient faciles à transporter par le rail, utilise pourtant de moins en moins, voire plus du tout, ce mode de transport, parce que les tarifs de la SNCF sont supérieurs de 20 à 30 % à ceux des transporteurs routiers et que, lorsqu'elle s'adresse à d'autres opérateurs ferroviaires, ceux-ci ne peuvent accéder à sa demande car il faut deux mois pour que l'autorité organisatrice leur octroie les sillons nécessaires alors que la coopérative aurait besoin d'une réponse en quelques jours, une semaine tout au plus ! Il faut donc revoir tout cela si on veut développer le fret ferroviaire.