Intervention de Christian Estrosi

Séance en hémicycle du 2 avril 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Contribution additionnelle sur les pensions de retraite

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Estrosi :

Ma question s'adresse à M. le Premier ministre.

Monsieur le Premier ministre, avec vous, en moins d'un an, les Français ont eu droit à la fin des heures supplémentaires défiscalisées, à des collectivités dont les dotations sont réduites alors qu'elles doivent maintenant financer la réforme des rythmes scolaires que vous avez imposée d'autorité, à l'augmentation de la TVA sur les travaux et les transports, sans compter de nombreuses charges qui rendent leur vie de plus en plus difficile. Près de 30 milliards de charges supplémentaires, qui pèsent sur la compétitivité de nos entreprises, mais aussi sur les ménages, notamment les plus modestes et les plus faibles.

On se disait : « Frénésie socialiste, à qui le tour ? » Eh bien, désormais, nous avons la réponse. Votre cible, ce sont les retraités de France. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)

Alors que nous avions augmenté de 25 % les minima vieillesse, vous acceptez, pour la première fois, que les pensions complémentaires de retraite augmentent moins vite que les prix à la consommation.

Si on ajoute à cela, au 1er avril, une taxe supplémentaire de 0,3 %, il apparaît que vous avez fait des retraités de France votre première cible.

Les retraités, monsieur le Premier ministre, sont un symbole : des hommes et des femmes qui ont contribué à la croissance et à la prospérité de notre pays, à la transmission des valeurs de la famille, au soutien de notre démographie. Si les taxo-dépendants que vous êtes ont été capables de franchir ce pas, alors les retraités de France doivent savoir que nous ne vous laisserons pas faire.

Monsieur le Premier ministre, au-delà de cet assaut sur leur pouvoir d'achat, devons-nous préparer nos retraités à une désindexation complète de toutes les pensions ?

Avant l'intervention du Président de la République, monsieur le Premier ministre, nous pouvions penser qu'on allait annoncer la fin d'une catastrophe ; vous avez tout simplement annoncé une catastrophe sans fin, pour notre pays et pour les retraités. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion