N'en déplaise à M. Dord, nous avons toujours prôné le dialogue social et la participation des salariés. Visiblement, M. Dord a mal lu, mal entendu. Depuis Léon Blum, lorsque nous gardions la vieille maison, puis lorsqu'avec Jean Auroux nous avons revu l'ensemble des lois sur le travail, nous avons perpétuellement tracé des perspectives. Et c'est avec tranquillité que nous abordons ce nouveau texte. Le débat parlementaire est là pour l'enrichir, et nous le ferons à l'occasion de l'examen de différents amendements.
Monsieur Dord, vous avez évoqué un moment historique. Oui, ce moment est important, déterminant. Ce qui est aujourd'hui historique, c'est l'état dans lequel sont les salariés, et l'état de défiance qui règne dans les relations entre syndicats et patrons.
Aujourd'hui, avec ce texte, nous pouvons reconstruire des modes de dialogue, donner à nouveau du poids aux salariés dans les discussions et leur permettre d'avoir connaissance de l'état de l'entreprise en ayant accès à des bases de données. En bref, nous redonnons du poids aux syndicats.
J'espère également que nous contribuerons à les renforcer, que nous rendrons confiance en leurs actions. J'espère enfin que ce texte améliorera la transparence des actions des chefs d'entreprise. Nous avons tous vécu des plans sociaux difficiles, nous avons tous connu des salariés désorientés dans nos circonscriptions, nous avons tous vu des syndicats révoltés. Aujourd'hui, ce qui est historique, c'est notre capacité à faire progresser les choses.
Vous n'avez avancé que des arguties pour justifier le renvoi en commission. Rien de ce que vous avez dit n'était réellement pertinent. Le pire est que ce que vous n'avez pas été capables de faire, nous l'avons obtenu. Le groupe SRC votera donc contre cette motion. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)