C'est avec gravité que je prends la parole sur ce projet loi dit de sécurisation de l'emploi.
Pour défendre ce projet, issu de l'accord interprofessionnel du 11 janvier dernier, le Gouvernement nous a dit qu'il était historique. Il l'est, effectivement. Certes, en prétendant sécuriser l'emploi, son titre relève d'une recette éculée où l'édulcorant l'emporte sur la réalité du mets. Aussi est-il temps d'analyser les ingrédients pour dissiper la publicité mensongère qui le promeut.
Oui, ce projet de loi est un coup de poignard dans le dos des salariés. Oui, il est attendu par les agences de notation, comme le souligne Le Parisien dans son édition de ce matin. Oui, il marque une régression historique du droit du travail.
C'est pour empêcher qu'advienne ce mauvais coup qu'il est important de faire la lumière sur ce texte.
En commission, la majorité socialiste, enfermée dans la gangue du mandat impératif, a repoussé nos amendements.