Elle les a repoussés avec le soutien de l'UDI et de l'UMP. (Exclamations sur les bancs des groupes UMP et UDI.)
Malgré cette fin de non-recevoir, tous les arguments que vous avez avancés, qui sont ceux du MEDEF, sont d'ores et déjà balayés. Ils sont balayés par le débat qui se lève. Ils sont balayés par un nombre grandissant de juristes, de syndicalistes, de salariés en lutte, de citoyens engagés, de journalistes vigilants, d'économistes hétérodoxes, de militants associatifs. Ces hommes et ces femmes appartiennent à toute la gauche, à tout le camp progressiste dans sa multiplicité, loin des querelles de chapelles. Tous font le constat que vos éléments de langage ne résistent pas à l'examen. Et c'est en me faisant le relais de toutes ces voix que je veux, au nom du Front de gauche, rétablir la vérité sur ce recul sans précédent des droits des salariés.
Vous dites que ce projet de loi s'inspire d'un accord majoritaire parce que trois syndicats, c'est plus que deux. Mais cet accord est rejeté par les premier et troisième syndicats de France ! Quant à ses signataires, ils ne totalisent qu'une majorité relative de 44,7 % des suffrages. Le journal Le Monde du 14 janvier dernier titrait même : « Accord sur l'emploi : la CFDT assume son isolement sur le plan syndical ». Les organisations signataires n'osent même pas soutenir l'idée d'un front syndical majoritaire tant s'élèvent, jusque dans leurs rangs, des voix discordantes.
Pour notre part, nous défendons l'intérêt général, celui des salariés comme celui des petites entreprises écrasées par leurs donneurs d'ordres et le coût du capital.