L'Eurogroupe a fait ce qu'il pouvait compte tenu de la situation. Les autorités chypriotes ont tout fait pour éviter que l'Union européenne intervienne ; puis, lorsque l'Europe est intervenue, elles ont tout fait pour essayer de se soustraire aux conditions posées, ce qui pose problème.
Le ministre a parfaitement raison de dire que nous ne sommes pas dans un système fédéral. La souveraineté nationale n'est pas remise en cause et Chypre a d'abord choisi de se tourner vers la Russie.
Ce qui importe, c'est d'avoir aujourd'hui un dispositif en Europe qui permette à une banque de faire faillite sans mettre en cause l'ensemble du système. Votre volonté, monsieur le ministre, d'accélérer l'union bancaire est la bonne réponse. Mais si les progrès sont nets en matière de supervision, en revanche, en matière de résolution, nous sommes loin d'un système satisfaisant. Il faut parvenir à dissocier la situation des banques de la situation des Etats. Je souhaiterais que la France soit très offensive sur ce point dans les semaines qui viennent pour finaliser l'union bancaire.