Nommée rapporteure pour avis des crédits de l'audiovisuel public, j'ai lu avec attention votre rapport qui fait état de la consolidation, et même de la progression, de l'audience des stations du groupe. Face aux radios privées généralistes, France Inter s'impose avec une identité marquée. S'agissant de la complémentarité avec les autres médias, je voudrais avoir des informations sur la version papier de France Culture. À combien d'exemplaires les deux premiers numéros ont-ils été diffusés ? Le troisième est-il sorti ? En somme, l'acteur majeur de la radio publique se renouvelle tout en conservant son originalité. Les stations s'adressent à l'ensemble des publics et je regrette que RFI ne bénéficie plus de cette synergie.
Même si vous êtes venu accompagné de la directrice générale par intérim et de la secrétaire générale du groupe, j'insisterai sur la parité. Vous avez reconnu que vous étiez le septième président-directeur général consécutif, que vous étiez entouré exclusivement de directeurs, et qu'il serait facile de progresser. Vous avez déclaré que la saison 2012-2013 serait placée sous le signe de la femme « en multipliant les émissions consacrées aux problèmes des femmes, sous forme de grands débats, ou de reportages sur la vie quotidienne. » On ne peut que louer une telle initiative, mais force est de constater qu'il s'agit d'un effort portant sur les programmes, et non sur l'organigramme. Sur le premier point, quelle est la proportion de femmes dans les experts ou les intervenants auxquels vous faites appel ? D'après ce que j'ai lu, elle serait de 18 %... Et quand vous remplacez du personnel, quelle est la part de femmes engagées ? Radio France applique-t-elle une politique de parité contraignante ? Si oui, laquelle ? Êtes-vous prêt à fixer des règles ou des objectifs pour diversifier le recrutement dans l'ensemble de la hiérarchie ? Savez-vous combien de femmes sont à la tête d'une émission ?
Les syndicats, en particulier le Syndicat national des journalistes, font part du manque de concertation de la direction à propos des orientations stratégiques du groupe. Qu'en pensez-vous ?
Selon vous, la radio numérique terrestre (RNT) serait le nirvana du service public. Pourquoi ? Et comment comprendre la décision du Gouvernement de ne pas préempter de fréquence pour la radio publique ?