C'est en tout cas, à tout le moins, contrevenir à ce qui a longtemps été la règle. Je me souviens des propos tenus contre toute raison par des responsables de l'ancienne majorité ou du précédent gouvernement expliquant aux députés que les impôts n'augmentaient pas. Les impôts ont bien augmenté en 2011 de près de 30 milliards d'euros.
Je suis d'accord avec Philippe Vigier lorsqu'il explique que désendetter notre pays équivaut tout simplement à retrouver notre souveraineté nationale. Le Président de la République a lui-même tenu des propos semblables au début de la semaine.
En faisant le choix du désendettement, nous ne cherchons pas à respecter je ne sais quelle orthodoxie libérale ou ultralibérale en matière budgétaire. Il ne s'agit pas de sacrifier à je ne sais quelle vieille lune. Il s'agit véritablement de récupérer une souveraineté nationale aliénée aujourd'hui du fait des marchés et des agences de notation. Le Gouvernement et la majorité qui le soutient se montreront en conséquence particulièrement vigilants dans l'accomplissement de cette mission.
Dans ce contexte, une règle d'or est-elle nécessaire pour aboutir ? Je fais partie de ceux qui pensent que la volonté politique dans la durée vaut finalement toutes les règles d'or. Philippe Vigier a fait référence à la règle d'or proposée par la majorité précédente. Accordons-nous sur le fait qu'elle n'a rigoureusement rien à voir avec celle que contient l'éventuel futur traité européen. Il est donc inutile de reprocher à quiconque la non-adoption de la règle d'or proposée il y a près de deux ans puisque, même si elle avait été votée, il aurait fallu en adopter une autre.