Intervention de Guillaume Garot

Réunion du 2 avril 2013 à 17h15
Commission des affaires économiques

Guillaume Garot, ministre délégué auprès du ministre de l'Agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, chargé de l'agroalimentaire :

En effet.

La crise des outils d'abattage, en particulier dans l'Ouest, est une réelle source d'inquiétude pour les salariés, les élus et plus généralement les habitants. Cette question est liée à l'établissement d'une stratégie pour la filière porcine, pour laquelle je vous ai donné rendez-vous le 15 avril.

Face à la diminution de la production porcine dans notre pays, il convient d'être réaliste et de se fixer l'objectif d'une stabilisation à 25 millions de têtes. S'il est possible de faire mieux, nous le ferons, mais cela suppose de redonner de vraies perspectives économiques à la filière. À cet égard, le plan méthanisation présenté la semaine dernière par Delphine Batho et Stéphane Le Foll constitue aussi une réponse. Car si la production diminue, c'est aussi parce que les éleveurs ont de plus de mal à faire accepter leurs installations, en raison des nuisances qu'elles occasionnent, des effets sur la qualité de l'eau, de la pollution causée par les nitrates ou du développement des algues vertes. De ce point de vue, la méthanisation, qui permet à la fois de produire de l'énergie et de limiter les intrants phytosanitaires, constitue une vraie solution d'avenir. C'est l'agroécologie en actes !

Il faut donc définir une nouvelle stratégie pour la production, mais aussi pour la transformation. Comment, en effet, nos abattoirs peuvent-ils s'en sortir si le volume est insuffisant ? C'est impossible, mécaniquement. Des adaptations sont donc nécessaires pour moderniser et rationaliser l'outil économique. Mais pour atteindre cet objectif, nous n'abandonnerons personne. Nous devrons trouver des solutions humaines, à l'échelle des territoires, afin que personne ne se sente laissé pour compte.

Ce sera difficile, bien sûr. Lorsque j'ai rencontré, la semaine dernière, les organisations de salariés d'une entreprise mise en redressement judiciaire, je leur ai tenu ce langage de vérité, qui seul nous permettra d'obtenir de vrais résultats sur le plan économique comme sur le plan social. Mais je suis prêt à travailler avec vous, madame la députée, pour trouver les solutions nécessaires.

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