Au vu des difficultés éprouvées par les différents acteurs de la chaîne agroalimentaire pour se mettre d'accord, il nous semble voir se vérifier la prophétie de Georges Orwell : « Nous pourrions bien nous apercevoir un jour que les aliments en conserve sont des armes bien plus meurtrières que les mitrailleuses. » Il est nécessaire de repenser les contrats commerciaux – et notamment les contrats de proximité – pour que toutes les formes de l'agriculture aient accès à la distribution.
En amont, le secteur est concerné par la mise en place prochaine de la nouvelle politique agricole commune. Mais le FISAC, le Fonds d'intervention pour les services, l'artisanat et le commerce, a également un rôle à jouer s'agissant des plus petites entreprises. Dans le cadre des réflexions que vous menez autour du projet de loi sur la consommation, mais aussi sur la production et la transformation agricoles, il est important de veiller à mettre en cohérence les dispositifs destinés à accompagner les investissements et la modernisation des installations ainsi que la mise en place d'une traçabilité.
Peut-être serait-il aussi nécessaire de réduire le champ d'activité de certains groupes industriels, dont la taille n'a pas été sans effet sur les dérives récemment observées. Ainsi, dans ma circonscription, un abattoir a pu reconstituer un marché en ouvrant un atelier de découpe. Certes, les volumes traités sont moins importants que dans les abattoirs industriels, mais la valeur ajoutée permet d'équilibrer les coûts de l'abattage.