M. Roig me demande s'il existe un avenir pour les petits abattoirs. S'il apparaît qu'ils peuvent trouver une rentabilité en traitant des volumes différents avec des moyens différents, il va sans dire que nous les soutiendrons. Je suis prêt à examiner attentivement l'équilibre économique de ces petites structures dans le cadre de la loi d'avenir pour l'agriculture.
Dans le cas où les nouvelles dispositions de la loi LME ne seraient pas respectées, nous avons prévu de renforcer l'arsenal des amendes administratives susceptibles d'être infligées. L'exercice des prérogatives régaliennes de l'État, et donc la fonction de contrôle attribuée aux services de la DGCCRF ou aux services vétérinaires, reste pour nous une priorité. Certes, l'application de la révision générale des politiques publiques a eu parfois pour effet de laisser, sur certains territoires, ces services démunis. Je rends d'ailleurs hommage à leurs agents, qui font un excellent travail sur le terrain – ils l'ont montré lors de la crise de la viande de cheval – dans des conditions pas toujours faciles. Dans le cadre du projet de loi de finances pour 2014, vous aurez l'occasion de débattre sur les moyens de les soutenir.
S'agissant de la filière caprine comme d'autres filières, les mêmes questions se posent : comment créer de la valeur ajoutée, comment répartir cette valeur ? Les professionnels doivent s'interroger sur les pistes à explorer en matière de diversification. On parle toujours du lait à propos de la filière caprine, mais il est également possible de valoriser la viande.