Intervention de Yves Daniel

Réunion du 2 avril 2013 à 17h15
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Daniel :

Avant tout, je souhaite rappeler à notre collègue Bonneton que l'on peut à la fois faire du bio et de l'intensif. L'agriculture intensive n'est pas nécessairement polluante.

La chaîne agroalimentaire, qui va du producteur au consommateur, comprend de nombreux métiers. Où en est-on en matière d'adaptation de la formation des agriculteurs et des autres professions du secteur ?

La mobilité des produits de l'agroalimentaire – que nous voyons, vivants ou morts, circuler partout et traverser les frontières – a-t-elle fait l'objet d'une étude approfondie de façon à en connaître l'impact ? On vend des bovins ou des porcs à l'Allemagne ou l'Italie, mais on en importe aussi, et il en est de même pour de nombreuses autres productions.

Les géographes nous mettent en garde contre la tentation de faire toujours plus grand et d'aller toujours plus loin, ce qui doit nous inciter à opter pour la territorialisation. Certains exemples de construction d'abattoirs ou d'ateliers de découpe montrent que des solutions alternatives peuvent être trouvées pour concilier la notion de proximité avec la production de masse.

Je suis inquiet au sujet de la filière de production de lait, qui fait partie de celles qui bénéficient le moins des dispositions de la nouvelle PAC, qu'il s'agisse du découplage, du « verdissement » ou de la prime aux 50 premiers hectares.

Enfin, la réduction des prix des denrées alimentaires a contraint les producteurs à augmenter leurs volumes pour maintenir le revenu de leur exploitation. En conséquence, les agriculteurs travaillent de plus en plus – certains sont en situation de mal-être –, de nombreuses exploitations disparaissent, et la mécanisation s'intensifie, ce qui entraîne une diminution de l'emploi. Comment inverser cette tendance ?

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