Intervention de Frédéric Chalmin

Réunion du 3 avril 2013 à 16h15
Commission des affaires économiques

Frédéric Chalmin :

Je ne m'exprimerai pas ici en tant que représentant des actionnaires mais en tant que gestionnaire. Employé d'Arkema avant la cession, nous n'avons avec mes collègues du comité de direction d'autre ambition que la recherche avec l'ensemble des parties prenantes de solutions qui permettent à notre entreprise de sortir de la crise qu'elle traverse. Ce sont les activités amont de Kem One qui ont été placées en redressement judiciaire après avoir été cédées par le groupe Arkema au groupe Klesch le 2 juillet dernier. Ces activités regroupent les activités de production de chlore, de soude, chlorométhanes, de CVM et PVC. Elles comprennent sept sites de production, dont l'un situé en Espagne. Le groupe Kem One comprenait deux autres activités : la fabrication de tubes et profilés d'une part et de compounds vinylique d'autre part. L'activité de compoundage consiste à ajouter au PVC des éléments d'addition pour permettre son utilisation dans l'industrie de l'automobile ou médicale par exemple.

Les activités amont, qui relèvent de la chimie lourde, sont tributaires du dynamisme des marchés de l'automobile et du bâtiment. Les difficultés conjoncturelles que traversent ces secteurs ont conduit à l'apparition de surcapacité importante dans l'industrie du PVC en Europe ; les marges sont sous pression.

Dès avant la cession, nous savions que le deuxième semestre de l'année 2012 serait difficile. Les arrêts réglementaires prévus de l'un de nos sites principaux sites (Fos) et du vapocraqueur qui fournit l'essentiel de notre matière première devaient lourdement peser sur notre chiffre d'affaire.

À des conditions de marché difficile et aux arrêts prévus est venu s'ajouter l'incident du vapocraqueur de la plateforme de Lavera le 22 décembre dernier dont l'activité a été arrêtée jusqu'au mois de mars ; marges faibles, niveau d'activité longuement ralenti et frais fixes élevés du fait de la lourdeur des outils industriels en jeu ont conduit à des pertes financières importantes. Ce qui est arrivé montre l'impérieuse nécessité dans ce secteur d'être adossé à des actionnaires robustes car les pertes financières peuvent y être rapidement lourdes.

Le groupe Klesch, qui a racheté Kem One le deux juillet dernier, devait moderniser l'outil industriel de l'entreprise pour améliorer sa compétitivité. Mais les financements promis n'ont jamais été apportés : des niveaux de pertes importants et la non mise en place du plan de financement prévu ont conduit à une cessation des paiements rapide.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion