Je tiens à expliquer clairement devant vous comment nous voulons créer un continuum entre un agenda réformiste national et un agenda européen, et comment ces deux agendas s'entretiennent et se renforcent mutuellement.
Je ne veux pas céder à la facilité qui consiste à opposer la scène nationale et l'arène de l'Union, nos objectifs de croissance et nos engagements budgétaires européens. Ce serait, selon moi, de la paresse intellectuelle, mais aussi une faute politique et une aberration économique.
Je ne dis pas que l'équation se résolve d'elle-même ; je dis qu'il est de notre devoir et de notre responsabilité de réussir à articuler les politiques nationale et européenne, ces différents niveaux et leviers. Il faut lutter contre la propension naturelle des gouvernements à dissocier et à cloisonner. En effet, si l'on dissocie et si l'on cloisonne le niveau national et le niveau européen, on se met en situation d'échec. Il faut, au contraire, chercher les chaînons fédérateurs, qui lient ensemble ces deux composantes. Voilà notre tâche ; voilà ce à quoi se sont beaucoup employés le Président de la République, depuis son élection, et le gouvernement de Jean-Marc Ayrault ces dernières semaines.
Qu'avons-nous accompli lors de cette séquence européenne incroyablement accélérée et dense ? Quelles connexions avons-nous établies avec notre agenda national ? En quelques mots, nous avons adopté une approche financière qui privilégie le sérieux et la sincérité sur le temps long ; nous en discutons aujourd'hui et nous y reviendrons à l'automne.
C'est parce que nous sommes sérieux et crédibles sur le plan budgétaire,…